A propos de la troupe AS

Bouger avec le monde

La Troupe As, faisant partie de l’unité scoute d’Arlon créée en 1914, fait l’objet d’une longue histoire, aux débuts tumultueux.

En effet, en 1965, le mouvement éclaireur, suite à un nombre grandissant d’inscrits et à une différence d’âge trop grande au sein de la section (12 – 18 ans), décide de se séparer en 2 troupes.  La valeureuse Troupe Albert Schweitzer naît.  Mais pas seulement elle.  Sa soeur, la Troupe Charles de Foucauld, voit également le jour à ce moment.  Il est aussi décidé de réadapter les âges: les 12 – 14 ans feront partie des éclaireurs, tandis que les 15 – 17 ans seront dans la section des pionniers.  Jacques Lamury est alors CT de notre Troupe.

La Troupe As fait ses débuts avec 14 éclaireurs, répartis dans 3 patrouilles.

En 1967, suite à de nombreuses difficultés, on revient à l’ancien système avec toujours 2 troupes distinctes, mais avec une tranche d’âge modifiée: 12 – 16 ans.  C’est André Balon qui est CT à ce moment.

La Troupe suit alors son cours, enchaînant des camps chaque année, sur thème.  

En 2015, la troupe AS fête son jubilé.

Vous pouvez retrouvez les photos d’archives des nombreux camps au fil des années dans la galerie.


Albert Schweitzer 

Né en Alsace en 1875 d’un père pasteur, Albert Schweitzer est très rapidement initié à la musique, et spécialement à l’orgue paroissial dès 9 ans.

En 1893, il débute conjointement des études de théologie luthérienne et de philosophie (études dans lesquelles il deviendra docteur par la suite) à Strasbourg, mais s’adonne toujours à l’orgue, à Paris.  A côté de cela, l’idée de se consacrer purement à l’humanitaire lui trotte déjà dans la tête, devenant un objectif pour ses 30 ans.

C’est alors qu’il débute des études de médecine en 1905, puis suivra un cursus sur la médecine tropicale.  Reçu docteur en médecine en 1913, il part pour Lambaréné (situé dans l’actuel Gabon), où il fonde, avec son épouse, un hôpital visant à accueillir « ses indigènes », qu’il soignera de 1913 à 1965.

Il reçoit alors des milliers de lépreux africains et inaugure en 1954 le Village Lumière, où 200 lépreux et leurs familles peuvent être accueillis.

Il reçoit le prix Nobel de la paix 1952.  Un grand nombre d’Alsaciens se reconnaissent alors en lui.

Albert Schweitzer s’éteint en 1965, à Lambaréné.


La 100e

En 2014, l’unité scoute d’Arlon fêtait son 100ème anniversaire, l’occasion pour la Troupe de se documenter auprès des anciens et de retracer son histoire. C’est ainsi qu’on peut être récolté de nombreuses photos d’archives ainsi que des anecdotes.

Voici quelques exemples :

1980 : Ottré 

Tente du staff sur pilotis, à plus de 2,50 mètres de hauteur. Une première pour l’époque. De plus les lits ne sont plus réalisés avec des cordes mais avec des chambres à air de voitures coupées en rondelles et nouées l’une à l’autre. Le confort en est bien amélioré mais les montants latéraux doivent être largement renforcés.

Toutes les constructions sont très soignées, les perches sont amenées d’assez loin chaque matin durant la gymnastique. En effet, la troupe fait un petit footing de 500 mètres et, au détour d’un bois, chacun se saisit d’une perche qu’il ramène au camp . . .

1980: Philippe Jungen (Daim) décédé à l’âge de +- 15 ans; en souvenir de lui, son totem a été repris bien des années plus tard pour créer une nouvelle patrouille: les Daims, encore existante à l’heure actuelle.

1982 : camp d’Unité à Wintzfelden (Alsace)

Au cours d’une des dernières nuits du camp, les CP’s, aidés des chefs, vont jusqu’au camp CDF pour y soulever et déplacer une grande tente SNJ sans réveiller les dormeurs qui se retrouvent alors à la belle étoile. Ils se sont réveillés davantage d’avoir entendu les rires des protagonistes que du bruit provoqué par le retrait des piquets. Et se demandent où est passée leur tente !?

2003: camp à Ortho

La guerre des Gaules avec César, Labienus, Vercingétorix, et toute la bande. Dix jours de travaux pour une des plus grandes constructions de staff de la troupe AS, la mythique Arène où furent organisés des jeux à la grandeur de Rome ! Pour info, les Romains gagnent à la fin. Pour l’arène : avec ses 750m de perches, 30*0,7m de trous, 3km de corde, 60m² de dosses et 60m² de Velum pour environ 9*6*4m, on pouvait y asseoir toute la troupe soit 50 personnes dans les gradins !

Provenance de la « virée du renard » à Bonnert

Au cours d’une soirée, Jean-Paul Octave alors échevin à Arlon et ancien chef de troupe CDF, fait remarquer à André Balon, lui aussi échevin à la commune et ancien chef de troupe AS, qu’il y a à Arlon, une rue des Ecureuils, patrouille de laquelle Jean-Paul Octave est issu mais qu’il n’y a pas de rue des renards, ancienne patrouille d’André Balon. Ce dernier prend cela comme un défi qu’il se jure de relever! On est alors à la période de l’unification où il devient impératif de renommer certaines rues. Suite à la remarque d’une amie constatant qu’une rue à Bonnert près du bois ne porte toujours pas de nom, l’idée vient alors à André Balon de nommer cette rue : virée du renard en l’honneur de son ancienne patrouille. Et lors du conseil communal, cette proposition préalablement acceptée par le conseil de toponymie, Jean-Paul Octave contre-attaque en proposant de nommer cette rue « virée du goupil » et non virée du renard, car « goupil » est l’ancien nom du renard. Tout le conseil est favorable à cette proposition. Mais c’était sans compter sur la ténacité d’André Balon qui attendra que son ami Jean-Paul Octave soit parti à Mexico pour rectifier le tir et renommer cette rue « virée du renard » ! Le Pari était gagné ! Et c’est ainsi qu’il y eut une Virée du Renard à Bonnert.

Ayant eut vent de ses paris, XXXXX que ses camarades scouts appellent par son totem « marmotte » demande à André Balon s’il n’y aurait pas une rue sans nom à laquelle on pourrait donner le nom « rue des marmottes ». Ni une, ni deux, André Balon amusé par ce nouveau défi se démène et trouve une petit rue le long de l’école de XXXXX qu’il tente de nommer comme le voudrait son ami. La proposition est glissée parmi 10 autres pour d’autres rues, et le conseil de toponymie ayant été mis au courant de l’affaire décide d’approuver cette proposition. Vient alors l’heure du conseil communal où André Balon croise les doigts pour que la proposition passe inaperçue. Mais une échevine n’ayant pas été mise au courant de la chose tique sur le nom de la rue en disant à juste titre qu’il n’y a pas de marmottes à Arlon. Mais XXXXX, rétorque aussi tôt qu’étant situé le long d’une école maternelle, la rue des marmottes signifie que les bambins dorment comme des marmottes. Et l’échevine d’ajouter : « merci de cette clarification ». C’est ainsi que le conseil communal adopte la proposition.